J’ai toujours eu une sorte de fascination pour Enicar. Le style de cette marque de montres disparue depuis bien longtemps, me semble assez voisin de ce que pouvait produire Heuer à l’époque (années 60-70), voire de certaines Universal Genève, notamment les Polerouters. J’avoue qu’aux cotés d’Omega, le trio Heuer / UG / Enicar tient dans mon coeur une place particulière. Je vous propose donc ici un article qui détaille les Sherpa d’Enicar à une seule couronne. Je ne parlerai donc pas ici des Sherpa Graph, des plongeuses à deux couronnes, des montres de pilotes et des Sherpa à trois couronnes ou poussoirs, qui feront l’objet d’articles spécifiques ultérieurement. En d’autres termes, je ne parlerai donc ici que de l’Enicar Seapearl et – surtout – de son successeur en ligne directe, l’Enicar Sherpa.

Histoire de l’Enicar Sherpa

Je m’inspire de cet excellent et complet post sur FAM pour retracer en quelques mots l’histoire d’Enicar.
Tout commence en 1913 à La Chaux-de-Fonds quand Ariste Racine décide de fonder sa marque de montres. C’est un original qui aime les objets loufoques et collectionne les bilboquets multicolores. La date de création 1854 n’est pas correcte, mais il est vrai que la famille Racine est active en horlogerie depuis 1708.
L’annonce officielle du «Registre de commerce», publié le 24 Janvier, 1914:
Il aurait été simple d’appeler sa marque RACINE mais comme le Monsieur aime bien rigoler il décide de l’appeler ENICAR, soit son propre nom à l’envers. Son 1er client (et importateur) est un japonais, Mr Tezohdo qui aime l’originalité du personnage et sa créativité. Il finance ses premières créations : des montres avec le visage d’un homme politique imprimé sur le cadran, gros succès en Russie (no comment…) ou des montres avec boussole (ci-dessous)
La montre boussole :

Le succès est là et Ariste s’installe à Longeau. Dans cette nouvelle usine, Racine commence à fabriquer ses propres mouvements (AR pour Ariste Racine) ; Enicar utilisait auparavant des mouvements d’Adolph Schild AS (dont le frère fut le futur fondateur d’Eterna). Les affaires sont très bonnes et Enicar exporte sous le nom Alprosa et Chrono M aux Etats-Unis.
L’usine dans les années 30 :
Pub d’époque :
C’est Ariste Jr qui reprend la marque dans les années 50 et décide de lui donner une orientation plus « sport ». C’est aussi en 1953 qu’il passe toutes les montres à l’Ultrasonic, méthode moderne de nettoyage et gravées sur les boitiers, qui permet de s’affranchir de la nécessité d’un huilage régulier. C’est enfin en 1953 qu’une nouvelle usine est inaugurée. Jusqu’à 70 000 mouvements furent produit par an. Des mouvements de grande qualité, notamment le calibre 1010 qui obtient la certification COSC dès 1954.
Ervin Piquerez, SA (EPSA) à Bassecourt:
Enicar a – surtout – aidé à élaborer avec Ervin Piquerez SA (EPSA), spécialiste des boites aciers étanches, le brevet 98243 d’un boitier étanche avec un fond à baïonnette inhabituel, boitier qui sera introduit dans la Seapearl en mai 1955. Ce tout premier modèle (cadran noir ou blanc) a un co-marquage EPSA / ENICAR, un mouvement Elsa Bidynator HM1560, ou un AR1034 (AS1361N)
L’ENICAR Seapearl 1955:
A l’instar de Rolex, à la fin des années 50, Enicar commence à fournir ses montres à des alpinistes, navigateurs et autres aventuriers, en se servant de ceux-ci comme d’un vecteur marketing très efficace.
En mai 1956, c’est l’Enicar Seapearl qui accompagne l’expédition suisse jusqu’au sommet du Lhotse et de l’Everest, dans l’Himalaya. L’expédition était dirigée par Albert Eggler, et comprenait Wolfgang Diehl, Hans Grimm, Hansrudolf von Gunten, Eduard Leuthold, Fritz Luchsinher, Jürg Marmet, Fritz Müller, Ernest Reiss, Dolf Reist, Adolf Reist et Ernst Schmied. Cette équipe suisse était accompagnée de 22 Sherpas. Le 18 mai, le mont Lhotse est atteint (8 516m), et l’Everest le 23 mai (8 848m). C’était la deuxième fois que ce sommet était atteint.
Brochure d’époque :

En 1957, Le Mayflower II traverse l’atlantique avec une Enicar attachée à sa quille (drôle d’idée…) La montre survit au voyage et voilà la gamme dotée d’une nouvelle référence, l’ENICAR Ocean Pearl sur mouvement manuf AR 1140.
L’ENICAR Ocean Pearl 1957 :
Boitier étanche, mouvement de manufacture, exploits sportifs, tout cela va contribuer à partir de la fin des années 1950 au succès grandissant d’Enicar. La marque va surfer sur celui-ci jusque dans les années 80, et il sera à l’origine de la création de sa référence la plus connue, l’Enicar Sherpa.
C’est très précisément le 6 novembre 1956 qu’Enicar dépose le terme « Sherpa », dénomination qui servira commercialement dès l’année suivante pour les modèles de type « Explorer » façon Enicar. Après une période de flottement (à la fin des années 50, le terme Sherpa est abandonné pendant environ deux ans, sur le cadran, mais apparaissait toujours sur le fond du boitier), Sherpa devient le nom de baptême d’une vaste gamme de plus de 100 modèles différents. Dans la lignée des boitiers étanches de 1955 et des performances sportives obtenues, se crée, par exemple, la gamme de plongeuses Sherpa Dive, mais initialement au sein de la gamme Seapearl.
Une publicité de 1957 faisant référence à l’expédition au sommet de l’Everest et faisant apparaitre le terme Sherpa :
On trouve même une Sherpa de fin 1956, avec aiguilles Dauphine :
Ou une autre, avec le brevet EPSA 98243 :
Ariste Senior décèdera en 1958. A cette époque et surtout dans les années 60 et 70, Enicar déclinera à toutes les sauces la référence Sherpa et ses gammes sportives. Le calibre 1125, apparu en 1959, est le premier mouvement automatique de la marque. Outre ses mouvements manufacturés, Enicar a utilisé d’autres mouvements moins onéreux, Valjoux, A. Schild (AS) et Lemania.
Enicar était partout :
C’est là que toute la créativité et la folie de cette marque s’exprimera le plus. La galerie de Dogen sur Flickr est édifiante et ébouriffante. On dirait la collection du regretté Noodia.
L’histoire se termine comme beaucoup de marques par l’arrivée du quartz. Enicar dépose le bilan en 1988 et les mouvements qui restaient en stock (calibre 160 et automatic 1145B) furent cédés à Chronoswiss. Le nom est actuellement la propriété d’un investisseur Asiatique basé à Hong Kong qui continue à petite doses à alimenter le marché. Un peu comme Yema, la marque actuelle n’a plus rien à voir avec ses anciennes heures de gloire.
Entrons désormais dans le monde des Sherpa à une couronne, et je m’appuie beaucoup sur cet excellent article désormais.
Seapearl, Sherpas, Sherpa…
Comme je le disais, c’est vers fin 1956 début 1957 que la gamme Sherpa apparait. On trouve dans cette période de nombreux modèles (aiguilles Dauphine ou Alpha, boitier EPSA ou non, compressor ou pas, cornes tortue ou droites…) portant le double marquage Seapearl / Sherpa ; certains le double marquage Seapearl / Sherpas aussi. Par exemple ce modèle 3/6/9/12 avec 6 et 9 ouverts, datant de 1956 :
Les Seapearl étaient des montres étanches, comme les Sherpa Dive (et autres Sherpa aussi d’ailleurs). Ce n’est pas ce point qui les distingue. C’est essentiellement le passage d’un cadran clair / aiguilles Dauphine, à un cadran noir / index trapézoïdaux ou triangulaires / aiguilles bâton ou alpha / trotteuse généralement « lollipop ». La gamme Seapearl a continué d’exister (et plus tard les Ocean Pearl), mais ce sera l’objet d’un autre article. Je précise au passage que les Seapearl de cette époque avaient une trotteuse très particulière et ma foi assez funky :
Examinons toutes les sous-familles de Sherpa à une couronne.
Les Sherpa « habillées »
D’abord, il y a des Sherpa habillées, par exemple les modèles ci-dessous, au design Enicar typique (quoique le second exemple me fait furieusement penser à une Yema Sous-Marine, avec ses index bâton et sa trotteuse rouge triangulaire…) :
Les Sherpa de plongée
Ensuite, il y a les plongeuses Sherpa. En juillet 1958, l’US Navy Experimental Diving Unit établit un rapport qui compare les performances de la Seapearl 600 à celles de ses concurrentes directes (en particulier la Blancpain 50 Fathoms Milspec 1 et la Rolex Submariner). C’est la Seapearl qui est recommandée, lorsqu’une lunette tournante n’est pas nécessaire. En effet, la trotteuse funky (disons, la trotteuse énooormme), mais aussi le prix, bon marché, de cette plongeuse en faisait des atouts de taille. L’US Navy suggère même de remplacer les Seapearl chaque année plutôt que de les réviser !
Voici un extrait dudit rapport :
A partir de 1957, les Seapearl ont donc le terme « Sherpa » gravé en fond de boîte. Elles possèdent désormais un boitier EPSA supercompressor au brevet 314962.
Les mouvements utilisés
Manufacture | Enicar | Enicar | Landeron | Enicar | Enicar | Enicar |
---|---|---|---|---|---|---|
mvmt | Cal. AR-1145 | Cal. AR-1125 | Landeron 4750 | Enicar AR-1035 | Enicar AR-1034 | Enicar AR-1010 |
photo | ![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
année lancement | 1965 | 1962 | 1960 | 1955 | 1955 | 1960 |
diamètre | 26.8mm | 26.8mm | 25.6mm | 26.0mm | 26.0mm | 25.6mm |
hauteur max | 5.3mm | 5.3mm | 4.35mm | 5.75mm | 5.75mm | 4.2mm |
rubis | 24 | 25/30 | 12/13 | 17/30 | 17/30 | 17/21/25 |
oscillations par heure | 18000 A/h | 18000 A/h | 18000 A/h | 18000 A/h | 18000 A/h | 18000 A/h |
marquages | STAR JEWELS ENICAR Watch Co SWISS 24 JEWELS | THIRTY 30 JEWELS SWISS SUPERTEST ENICAR WATCH Co | THIRTEEN 13 JEWELS SWISS MADE | 17 SEVENTEEN JEWELS SWISS ENICAR WATCH Co | 17 SEVENTEEN JEWELS SWISS ENICAR WATCH Co | 17 SEVENTEEN JEWELS SWISS ENICAR WATCH Co |
antichoc | Incabloc | Incabloc | Incabloc | Incabloc | Incabloc | Incabloc |
remontageauto | oui | oui | oui | oui | non | |
date rapide | oui | oui | oui | oui | non | |
jour multilingue | oui | non | non | non | non |
Boitiers
Les boitiers EPSA utilisés étaient d’abord de type compressor (brevet 98243) puis supercompressor (314962), qu’Enicar a utilisé dans ses montres de 36 et de 41 mm, les deux dimensions qui constituaient l’étendue de la gamme 600 diver. La technologie supercompressor a été déposée par EPSA, rendant le boitier de plus en plus étanche à mesure que la montre atteint des profondeurs élevées.
Enicar a été particulièrement prolifique pour concevoir de multiples versions de la Sherpa avec un boitier supercompressor. Des simples couronnes, des doubles, des plongeuses GMT… Il y a même deux modèles, l’Ultra Dive et la Sherpa OPS qui ont des protèges couronne très particulières.
En 1958 les Sherpa Dive comprennent une lunette tournante.
La Sherpa Diver 600
Rebelote. L’US Navy examine en 1959 deux montres Enicar , la Seapearl 600 et la Sherpa Diver 600, laquelle comprenait une lunette tournante. Si la Seapearl est écartée par son absence de lunette tournante, la Sherpa Diver est bel et bien retenue.
Les premières Diver 600 ont des indices trapézoïdaux et de larges aiguilles bâton, et une trotteuse reprenant le style des Seapearl et Sherpa des années précédentes. Le logo Enicar est enchâssé dans la planète Saturne. Plus tard, les aiguilles bâton deviennent plus fines, et la trotteuse plus classique.
En 1965 Enicar emploie le mot « star », et les Star Diver succèdent au Sherpa Diver, même si le terme Sherpa reste gravé en fond de boîte.
L’Enicar aqua-lung 1000ft
US Divers était un fabricant de scaphandres et combinaisons de plongée, tout comme Heathways, Dacor, Voit ou Swimaster. Dans le catalogue 1967 de cette société, apparait une Enicar Super Dive Aqua-lung, mais personne n’a jamais vu en vrai ce modèle… Cependant, il existe quelques modèles marqués « aqua-lung 1000 feet », mais ce ne sont que des Sherpa Diver 600 avec un cadran différent, datant de 1967.
La Sherpa Dive
La Sherpa Dive « classique » la plus ancienne connue date de mars 1958. Elle appartenait au capitaine Bo Cassel (1920-2004), qui, en avril 1961, a remonté à la surface le navire de guerre suédois Vasa qui était immergé depuis 333 ans.
Voici une version ultérieure, avec 33 rubis, des aiguilles bâton larges et une trotteuse fine, des index trapézoïdaux remplis de lume. Une belle réussite, à mon avis.
La Sherpa Mini Dive
La Mini Dive a un boitier supercompressor de Sherpa 300, mais ne fait que 27 mm de diamètre. La lunette tournante ne comprend pas de points mais des lignes, le cadran existe en noir ou en blanc, les aiguilles sont en forme bâton, la trotteuse est fine ; le mouvement AR 765 est automatique autorisant le remontage manuel.
Voici plusieurs exemples de Mini Dive ultérieurs, avec ces index si particuliers :
La Sherpa Divette
La Divette est un modèle intermédiaire, entre la Mini Dive et les Diver (donc, entre 27 et 36 ou 40 mm). Animés par le calibre AR 1034, la Divette a la plupart du temps des aiguilles bâton, de gros index, et diverses formes de trotteuse.
La Sherpa Star Diver
Ce modèle est très particulier, original, réussi. La Sherpa Star Diver a été introduite à la fin des années 60. Elle est de forme coussin asymétrique, de 42 mm de diamètre, en acier ou en PVD, et animée du calibre AR 167D. Les références de boîtier sont 147-05-01 et 147-05-02. Le cadran est généralement noir, n’a pas le logo Saturne (mais le fond de boîte, si). Le fond comprend l’huître Seapearl et indique Sherpa Star Diver. Les index sont appliqués, le jour est à 6h et la date à midi. Les aiguilles sont de courtes flèches, et la trotteuse est une lollipop blanche. La lunette est bi-directionnelle.
La Sherpa GMT
Encore un autre modèle à couronne unique ! La Sherpa GMT a des aiguilles Dauphine et des index triangulaires à la Divette. La lunette tournante des plongeuses a été adaptée pour la Sherpa GMT. Les modèles les plus anciens sont marqués de 1 à 24h, les modèles ultérieurs comprennent en plus les villes du monde. L’aiguille GMT est une flèche rouge. Le mouvement, l’AR 1126.
La Sherpa Time
Voici le prédécesseur de la Sherpa World Time, la Sherpa Time. A la différence de la première, celle-ci n’a pas de complication date. Le cadran crème, les aiguilles Dauphines, sont réhaussées d’une lunette tournante sur laquelle sont notées les grandes villes du monde.
La Sherpa World Time
Pour aller au-delà de la seule fonction GMT, il fallait les villes du monde. La Sherpa World Time a cette finalité. En voici un exemple, avec son pointeur rouge (absent dans le cas précédent, malheureusement) :
La Sherpa Date
C’est à partir de début 1958 qu’Enicar produit des Sherpa avec un quantième.
Ci-dessous une Sherpa Date de février 1960, très similaire à la Seapearl de la même époque.
Ci-dessous, un modèle rare, avec des aiguilles bâton, une trotteuse rouge triangulaire, et des index similaires à ceux de la Divette de la même époque.
Enfin, les Sherpa Date deviendront plus tard les Sherpa D (comme date) et DD (comme day-date).
La Sherpa Steward
Les modèles Steward et Hôtesse (Stewardess) ont été introduits en 1960, avec une lunette tournante inversée (compte à rebours après un décollage), dans un boîtier toujours supercompressor.
La Sherpa Electric
Enfin, Enicar a produit des Sherpa électriques dans des boîtiers supercompressor. La version de 1961 avec un Landeron 4750 coûte aussi cher que la Sherpa Graph de la même époque, au Valjoux 72.
Le Graal du collectionneur
L’US Navy Diver 600 a été produite à 1000 exemplaires. Testée en 1958 aux côtés de la Blancpain 50 Fathoms et de la Rolex Submariner, c’est la Sherpa qui est préférée. Son utilisation par la Navy durant la guerre du Vietnam rend cet exemplaire très difficile à trouver.
Références
- watchwiki, Enicar
- omegaforums user douggiedude, SOLD ’57 Enicar Sherpa SeaPearl 600 nice Black-Bronze Dial, Forum post 2016
- uhrforum user Käfer, Enicar Watches, Forum post 2007
- vintagepaperandsalvage, Enicar Watch Company Seapearl Vintage 1956 Swiss Ad Suisse Advert Horology
- watchuseek user Reich, Re: The Joy of Collecting Vintage Enicar Watches, Forum post 2014
- uhrforum user EnabranTain, Short presentation: Enicar Sherpa 600 / Star Jewels with AR 1140, Forum post 2014
- vitnagewatchclassics, VINTAGE ENICAR SEAPEARL 600, Online retailer
- omegaforums user MMMD, Rolex Sub 6538 Vs. Blancpain Fifty Fathoms Milspec1… Vs. Enicar Seapearl 600?, Forum post
- woundandwound, A Guide to Super Compressors, Article 2014
- watchuseek user MMMD, Re: The Joy of Collecting Vintage Enicar Watches, Forum post 2013
- forumamontres user corsair75, Histoire d’ENICAR : les racines d’une passion. Forum post
- watchuseek user Taswell, Enicar Seapearl 600, Forum post 2012
- watchuseek user 50kopek, Enicar Watches, Forum post 2007
- watchuseek user malus65, Re: The Joy of Collecting Vintage Enicar Watches, Forum post 2012
- uhrforum user tiga, Enicar Watches, Forum post 2009
- uhrforum user uptool, Enicar Watches, Forum post 2011
- uhrforum user helmet, What vintage are you doing today? – Part 2 –, Forum post 2011
- uhrforum user SR-71, Enicar Sherpa Dive 120/124 BaANXS (Part 1), Forum post 2011
- yahooauctions, Enicar Rare Antique Watch, Online auctions
- astronomy-pictures, 1959 ENICAR SHERPA DIVETTE AUTOMATIC 17 JEWELS AR1034 EZR MOVEMENT DIVE WATCH: $590
- senzatempo, Sherpa Divette, Online retailer
- uhrforum user momo, Enicar Ultrasonic Sherpa Divette, Forum post 2015
- Batavia Jam, ENICAR SHERPA DIVETTE SOLD, Blog post 2015
- watchuseek user Stigmata, The Joy of Collecting Vintage Enicar Watches, Forum post 2015
- watchuseek user merl, FS: Enicar Sherpa 600 Date, Forum post 2013
- omegaforums user MMMD, Rolex Sub 6538 Vs. Blancpain Fifty Fathoms Milspec1… Vs. Enicar Seapearl 600?, Forum post 2013
- svetsatova forum user skydrummer, Enicar-Kada je Šerpa bila sat, Forum post 2011